Pourquoi, cette fin de semaine, tant de personnes se sont-elles déplacées sur la côte atlantique pour observer la marée du siècle (qui arrive tous les 18 ans ...) ? Bien évidemment la curiosité relayée par les médias y a fait pour beaucoup. Mais n'y-a-t'il pas une autre raison? J'ai rappelé page 227, en citant l'océanographe Paul Robin, que les marées n'interessent pas uniquement les masses océaniques (la marée océanique). En effet pour une marée de 3 mètres (différence de hauteur d'eau entre la pleine mer et la basse mer) l'écorce terrestre se soulève de 15 cm : c'est la marée crustale. Ce que nous voyons des marées, n'est que la différence entre la marée océanique et la marée crustale. Cette fin de semaine le coefficient de marée était de 119 (pour un maximum de 120) et la différence de hauteur d'eau au Mont St-Michel (le marnage) était de 14,15m. La marée crustale devait être aussi proche de son maximum, soient 40 cm. Même si nous savons que la lune seule a une influence gravitationnelle faible sur notre corps (pourtant formé à 65% d'eau chez l'adulte) nous savons que les marées ont une influence sur le comportement  des personnes présentes  sur une plage. Lors de l'étal de marée basse, là où il n'y a plus de mouvement d'eau, les personnes sont étrangement moins active (il y a aussi évidemment d'autres explications à cela). Même si nous ne ressentons pas fortement l'attraction de la lune et du soleil, il est probable que notre organisme liquidien (mais aussi minéral) entre en résonance avec les marées océaniques et crustales. C'est peut-être aussi la raison qui a poussé toutes ces personnes à se déplacer vers les côtes ces deux derniers jours, comme "attirées". Les métaphores utilisées par Sutherland au sujet des "forces de la marée" ne sont pas là par hasard... Et vous, comment avez-vous "ressenti" ces grandes marées ?